ecostory 6/2006
L'image de l'écologiste romantique
home | motivation | durabilité | retour

L'image de l'écologiste romantique

Genève, le 22 avril 2006

Cher Monsieur Domeniconi,

C'est avec grand intrérêt que j'ai lu vos propos*) et ils m'ont incités à réfléchir sur mon image.

Vous écrivez que vous êtes "a priori l'opposé de l'image de l'écologiste romantique". En disant ça, pensez-vous à Jean-Jacques Rousseau qui a voulu retourner à la nature? Ou voulez vous dire que les écologistes ont des buts un petit peu hors de la réalité, non-nécessaires ou irréalistiques? Ceci je ne peux que deviner. Mais je peux vous dire comment moi je vois les images des écolos.
Tout d'abord je crois que tout le monde est ce que vous appelez "conservateur". C'est dans la nature de chaque être vivant de vouloir conserver son environnement qui lui est cher et qui lui permet de vivre et se sentir chez soi. C'est aussi pour cette raison d'ailleurs que les pays ont one défense nationale, pour protéger ce bout de terre où l'on habite.

La différence entre l'une et l'autre personne si situe dans
1) la connaissance de l'impact que nos modes de vie ont sur notre terre et
2) la conscience de l'urgence pour prendre des mesures et
3) la compréhension de l'efficacité des mesure prises et proposés.

Honnêtement, je ne peux que juger ces points en ce qui concerne les gens chez nous, dans les pays riches. Je pense que la plupart des gens chez nous sentent que notre impact est trop haute. Si non, pourquoi tous ces rapports dans les médias sur le pétrole, le changement de climat, la déforestation des Amazonas etc. ?

Les gens sentent également qu'il n'y a rien qui change pour le mieux, malgré les promesses des autorités et la multitude de conférences environnementales. Par contre les gens me semblent peu renseigné sur l'urgence des problèmes ainsi que en ce qui concerne la vraie efficacité des solutions proposées.

Réalistement je considère notre terre absolument perdue aussi longtemps que les meneurs d'opinion, cest les "élites" académiques et politiques et business, croient contre chaque logique réelle qu nous devons continuer à croître économiquement. Surtout les économistes refusent à reconnaître que chaque franc suisse dépensé représent une quantité de ressources consommée.

Si l'on parle de "romantique", nos économistes sont des dangereux rêveurs qui poussent notre terre vers l'épuisement totale. Chaque croissance réduit les ressources restantes. Ce nouveau machin à deux roues, sur laquelle vous êtes montré dans la Coopération, aide également à épuiser notre terre, d'une façon équivalent à son prix.

Bien sûr, manger du bio est super. Je n'achète aussi que du bio. Mais notre surpoids écologique est principalement dû à tous nos produits techniques. Alors, si notre futur compte, il faut minimiser leur utilisation. C'est ce que je pense. De toute façon : la fin du pétrole, d'ici une à trois décennies, sera la fin des matières en plastic, la mobilité individuelle, la grande vitesse et de beaucoup de machins inutiles. Nous seront forcés à retourner à un mode de vie manuel, où les grains de café sont à nouveau moulinés à la main. C'est à dire, si nous pouvons éviter les guerres sur les dernières ressources.

Alors, vous voyez. Il existent aussi des écologistes radicaux, loin de chaque romanticisme.

Meilleurs salutations,

Helmut Lubbers

*) dans l'hebdomadaire pousse-consommation "Coopération" (2006/16 p.12)
Seulement pour les conservateurs? Raffaele Domeniconi, Gudo (TI), directeur du projet Vel Ticino.
«Je suis ingénieur et j'éprouve depuis toujours une grande passion pour le high-tech. Je m'intéresse aussi de près aux problèmes environnementaux. Lorsque les produits bio sont apparus sur le marché il y a quelques années, nous avons commencé à les utiliser en famille. L'augmentation de l'offre et les bienfaits que ces produits procurent ont fait que nous les avons intégrés de plus en plus et tout naturellement dans notre cuisine. Il peut paraître surprenant qu'une personne comme moi, a priori à l'opposé de l'image de l'écologiste romantique, soit aussi attentive à ces problèmes. En fait, je ne suis pas si déconnecté que ça de la nature: je possède une demi-licence d'ingénieur forestier et je passe une bonne partie de mes loisirs dans notre «rustico» du Val Calanca.»

Qui bono? À l'avantage de qui ? Zu wessen Vorteil? To whose advantage?


  • votre opinion ou argument
  • initiative
  • discussion croissance
  • motivation
  • home | site map a-z | ecostory
    ecoglobe since 1997
    6423-7630