[Les étoiles devraient nous rappeller que ce vaisseau spatial n'a pas de sortie de secours.]
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Japan Tobacco accusé de couvrir des contrebandiers

Les autorités de Genève veulent laisser un des meilleurs endroits à ce tabaquier, pour y construire un batiment phare, tout près du jardin botanique.

"Les Places de travail" obligent et l'activité de promotion de cigarettes est tout à légale.

La santé publique est moins important que l'argent, pour nos fonctionnaires et dirigeants honorés.

Certes, leurs petits enfants ne seront pas séduits par la promotion mensongère de l'industrie de tabac: promettre la liberté et la joie de vivre et fournir la dépendance et souvent la maladie et le cancer.

Comparez:
  • notre lettre envoyée aux responsables suisses de la santé publique à Berne.
  • Article publié dans la "Tribune de Genève" et sur "whygeneva.ch" en 2010

    Donnez-nous votre opinion!
  • Article dans le »Matin Dimache« du 13 novembre 2011, page 33

    Des cadres genevois auraient sabordé des enquêtes
    Japan Tobacco accusé de couvrir des contrebandiers

    FUITES Un ancien chef de la sécurité du cigarettier avait dénoncé sa hiérarchie genevoise, qui aurait étouffé des enquêtes. Il a été licencié, et des milliers de documents ont été publiés. JTI dénonce une machination.

    François Pilet francois.piletedipresse.ch.

    L'affaire est des plus embarrassantes pour le cigarettier Japan Tobacco, et en particulier pour son quartier général genevois, Tapan Tobacco International (JTI), qui. supervise les activités mondiales du groupe. Des milliers de notes, de rapports et d'e-mails internes, certains signés de hauts cadres de JTI à Genève, ont été rendus publics le 4 novembre dernier par un réseau de journalistes basé en Europe de l'Est, le Organized Crime and Corruption Reporting project (OCCRP).
    Ces documents ont été divulgués par d'anciens enquêteurs de JITI spécialisés dans la lutte contre la contrebande. Le porte-parole de JTI, Guy Côté, a confirmé l'origine de 'la fuite au «Matin Dimanche». Le groupe se dit victime d'une machination ourdie par ces anciens employés, qui auraient été licenciés pour fautes graves.

    Tolérance zéro

    Les sources de l'OCCRP affirment, documents à l'appui, que des cadres genevois de JTI auraient sciemment sabordé des enquêtes internes qui menaçaient d'éclairer les protections dont jouissaient de puissants réseaux de contrebandiers au sein de l'entreprise.

    Au cœur de l'affaire apparaît Dave Reynolds, un ancien analyste de la CIA, employé depuis 2004 par la division Asie- Pacifique du groupe, puis nommé au rang d'enquêteur en chef de JTI en 2008. Le 10 avril 2010, un vendredi, Dave Reynolds court-circuitait sa hiérarchie genevoise et s'adressait par e-mail a l'avocat en chef de Japan Tobacco, Ryuichi Shimomura: «
    «Mon équipe a été confrontée à des réticences grandissantes de la part de hauts cadres de JTI à Genève»
    DAVE REYNOLDS ancien cadre de JTI
    Durant mes quatre années passées au sein de la division Brand Integrity en Asie, je n'ai jamais rencontré de difficultés avec le management. Or, après ma promotion, mon équipe a été confrontée à des réticences grandissantes de la part de hauts cadres de JTI à Genève. En particulier, nous avons reçu l'ordre de cesser nos enquêtes sur les liens possibles :l'employés de JTI avec des contrebandiers connus.» Le lundi suivant, Dàve Reynolds était licencié. Dans les mois lui ont suivi et jusqu'en juillet dernier, tous les membres de son équipe ont été progressivement remplacés.

    Epinglée dans plusieurs affaires tout au long des années 2000, JTI avait versé une amende de 400 millions d'euros, et signé un, «accord contraignant» avec la Commission européenne en 2007. Celui-ci l'obligeait à adopter une «tolérance zéro» face à la contrebande. L'application de cet accord est supervisée par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF).

    Des «liens importants»

    Dave Reynolds et son équipe s'étaient notamment intéressés à' un distributeur jordanien, IBGS, qu'ils considéraient comme un grand pourvoyeur de cigarettes de contrebande au Moyen-Orient. C'est lors de cette enquête que les relations avec la hiérarchie de JTI se seraient tendues. En 2009, le chef de là «compliance» , Jean-Luc Perréard, l'inquiétait des conséquences d'une saisie impliquant IBCS et qui devait être annoncée à l'OLAF. «Comme vous le dites, nous devons rédiger cette lettre de manière à ce qu'elle puisse être transmise à l'OLAF», acquiesçait un autre cache, soulignant «l'importance de nos liens avec IBCS».

    JTI refuse de commenter toute «allégation spécifique» en référence à ces documents, que Guy Côté décrit comme «trompeurs», «partiels», «sélectionnés à dessein» et «possiblement truqués.» Le cigarettier n'a toutefois porté plainte ni contre l'OCCRP, ni contre les anciens employés soupçonnés d'être à l'origine des fuites. De son côté, Dave Reynolds, a su rebondir, et travaille aujourd'hui pour le FBI à Washington. L'OLAF n'a pas souhaité faire de commentaire à ce stade.

    Source: Le Matin Dimanche, 13 novembre 2011, page 33, réproduit pour des buts scientifiques seulement.


    Tribune de Genève

    Japan Tobacco: les associations de santé publique s’inquiètent
    La construction du nouveau bâtiment du cigarettier à Genève déplaît aux organisations mondiales de santé

    Sophie Davaris

    Peut-on à la fois se présenter comme la capitalemondiale de la santé, hôte de plusieurs organisations internationales qui militent pour la cause, et se féliciter de l’édification dans le même quartier d’un immense bâtiment d’un géant du tabac?C’est la question que pose Santé publique suisse. Cet organisme, qui regroupe 600 professionnels de la santé en Suisse, réagit officiellement au projet de Japan Tobacco International (JTI) de construire un nouvel immeuble au coeur du secteur international de Genève.

    Quitter Genève?

    Dans une lettre adressée le 8 septembre au conseiller d’Etat Pierre-François Unger, la réprobation n’est pas dissimulée. Rappelant que «le tabagisme est la principale cause de cancer évitable dans le monde (…), responsable de plus de 80% de tous les cancers pulmonaires», Santé publique suisse juge la position du canton «incohérente»: «En effet, il est contradictoire qu’un Etat qui se proclame «capitalede la santé» puisse simultanément soutenir l’implantation d’un nouveau bâtiment d’une entreprise dont tout le monde sait qu’elle met en danger la santé de la population dans lemonde entier. Santé publique suisse vous prie donc de revoir votre préavis positif à l’égard de la construction du nouveau siège de JTI.»

    Pour la secrétaire générale de Santé publique suisse, Denise Felber Dietrich, «la proximité entre le siège mondial de JTI et les organismes de santé pose un problème». Les organisations internationales pourraient-elles décider de quitter Genève pour autant? «La discussion au sein de ces organisations est légitime. Le but de notre lettre était de demander au conseiller d’Etat de réfléchir demanière critique.» Pierre-François Unger a consulté ses collègues du Conseil d’Etat avant de répondre. Sans surprise, ils ont «souligné que le canton était l’un des plus dynamiques dans la promotion de la santé, et s’était battu avec succès contre la fumée passive. Quant à JTI, c’est une entreprise implantée à Genève depuis cinquante ans, qui ne demande qu’une chose: réunir ses trois centres en un seul site. Pourquoi l’en empêcher? Nous n’avons jamais été prohibitionnistes.» «Entre interdire et offrir une place de choix au milieu du quartier international, il y a une marge», rétorque Pascal Diethelm. Le choix de l’emplacement de ce futur bâtiment inquiète le président d’Oxy-Romandie, association de lutte contre le tabagisme: il craint le lobbying exercé par le cigarettier, les oreilles qui traînent à l’heure du déjeuner dans les cafés et restaurants alentour.
    [Image: Le nouvel immeuble devrait être inauguré en 2013. DR]
    «Le fisc près des banques» «Ce quartier a une vocation. Or cette industrie a des effets à l’opposé de ce que défendent les organisations internationales. On nous traite de paranoïaques. Mais imaginez qu’un immeuble du fisc français s’implante au sein du quartier des banques. Ça plomberait un peu l’ambiance. La présence de JTI sera de même nature.» ment inquiète le président d’Oxy-Romandie, association de lutte contre le tabagisme: il craint le lobbying exercé par le cigarettier, les oreilles qui traînent à l’heure du déjeuner dans les cafés et restaurants alentour. ment inquiète le président d’Oxy-Romandie, association de lutte contre le tabagisme: il craint le lobbying exercé par le cigarettier, les oreilles qui traînent à l’heure du déjeuner dans les cafés et restaurants alentour. Interrogé sur cette question, le conseiller d’Etat Unger rejette la comparaison et dit ne pas croire «que les problèmes se règlent mieux quand on s’ignore». En face, Pascal Diethelm n’en démord pas: «Avec Guy-Olivier Segond, une telle chose ne se serait pas produite. En 1998, il était monté au créneau contre Tabexpo, une exposition internationale de l’industrie du tabac entièrement orientée. Cette situation est incompatible avec l’esprit de Genève.»
    http://www.whygeneva.ch/index.php?option=com_content&task=view&id=1084&Itemid=2&lang=fr

    La croissance importante de JTI à Genève motive de nouveaux investissements

    Le 23 février 2010, Japan Tobacco International (JTI) a révélé ses projets d'investissement à Genève à travers un nouveau bâtiment destiné à son futur siège mondial. Les bureaux totaliseront une surface de 25'000 m2 et seront construits par le bureau d'architecte Skidmore, Owings & Merril & LLP (SOM), en collaboration avec des architectes genevois, Group8 Sàrl.

    "Genève est la clé de la croissance à long terme de JTI", explique Frits Vranken, Senior Vice President du développement et de la stratégie. "Notre société existe ici depuis plus de 40 ans et il était temps pour nous d'investir dans nos propres locaux. (…) Actuellement, 700 employés travaillent pour notre siège mondial dans trois bâtiments séparés et nous nous attendons à environ 1'000 d'ici quatre ans", ajoute Frits Vranken. "Notre objectif à long terme est d'avoir tout le monde sous le même toit."

    "Le site en lui-même nous inspirait immédiatement", affirme Kent Jackson, Design Director de SOM. "Il englobe une combinaison unique d'organisations internationales, de jardins, le lac et les montagnes en toile de fond. (…) Nous souhaitons que le bâtiment devienne emblématique et la vue depuis le toit représentative de Genève."

    Group8 Sàrl est un bureau d'architectes solidement implanté dans le canton qui a beaucoup contribué à la construction de bâtiments emblématiques de la Genève internationale. "Genève et la Suisse méritent ce projet ambitieux qui accroîtra encore la réputation internationale de notre Cité", a commenté Daniel Zamarbide, Partenaire et Co-Fondateur de Group8 Sàrl.

    Daniel Loeffler, Directeur du Service de la promotion économique de Genève, souligne la valeur ajoutée de ce développement pour l'économie genevoise.

    Pour de plus amples renseignements : http://www.jti.com/press_home/press_releases
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